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Brotherhoods' Legacy
15 octobre 2015

Une semaine terriblement longue...

PDV Indira

Les jours suivants se déroulèrent d'une façon monotone. Je me levais désespérée de n'avoir pu rester plus longtemps dans les bras de Morphée qui m'accueillaient beaucoup plus que ceux de Ray-Ban. Ray-Ban... Hunter... Je le détestais pour l'avoir rencontré, pour avoir été ce jour-là devant sa maison pour partir au travail. Je me porterai beaucoup mieux sans l'avoir connu. Mais ce qui est fait est fait, et depuis quarante-huit heures, je ne pensais qu'à lui. Je ne sentais plus aucune saveur et toutes mes pensées étaient accaparées par son souvenir douloureux. Quand je dormais, il apparaissait dans mes songes. Quand je mangeais, je souhaitais qu'il vienne partager mon repas. Même quand je regardais le ciel, les nuages prenaient la forme de son visage.

Ce matin, en me réveillant, je vis qu'Aube n'était pas présente, mais je ne m'en formalisais pas. Elle était sans doute en train d'acheter de la peinture ou des nouvelles toiles. Je me demande comment elle fait. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre elle peint, éternellement. Quelle peut être une vie passée devant un chevalet ? 

Screenshot_1079

Je me rendis alors au labo, comme à mon habitude, pour tester différentes mixtures. Assembler deux éléments chimiques et observer les résultats. Voilà en quoi consistait ma tâche. Rien de bien divertissant, mais cela était nécessaire. Je devais d'ailleurs rendre le un tableau de classification des tests d'éléments doubles à la fin de la semaine. Je tentai de me concentrer sur ce TCTED pour oublier SA présence dans ma mémoire, en vain. Qu'est-ce que cette journée était longue ! Et il était à peine dix heures du matin !

Innattentive, je ne vis pas que je mélangeai deux ingrédients formellement opposés. La fiole m'explosa à la figure, projettant des cristaux de verre partout autour. Mes lunettes de protection en capturèrent la plupart mais certains se plantèrent dans ma peau, surtout au niveau des mains. 

Je nettoyai alors rapidement pour que personne ne s'aperçoive de mon erreur et jettai les morceaux directement au vide-ordure. Quelques pansements plus tard, je pris la décision de rentrer. En effet, j'avais déjà plutôt bien avancé le TCTED, il ne me restait que cinq combinaisons à analyser, tout cela en trois jours. Le patron sera content de me voir le lui rendre demain. Peut-être qu'il m'augmentera ?

PDV Externe

Screenshot_1072

Aube était rentrée du marché en sentant une douleur affluer dans sa poitrine. Enfin elle était là. La transformation en créature de la nuit avait commencé. Elle hurla de souffrance, un terrible cri presque inhumain. Elle sentit sa peau se déchirer, du sang s'écoulant de toutes les articulations. Ses os craquèrent sinistrement, elle se cambra en criant. Sa peau, du moins les endroits encore intacts, se couvrit d'une pellicule de sueur. Il ne resta de sa robe que des lambeaux pendant mollement. Ses cheveux se détachèrent de sa coupe organisée. Des mèches collaient à son front trempé. Du sang coula de sa bouche encore ouverte en un long cri guttural.

Screenshot_1073

 

"MES YEUX BRÛLENT !"

Ses iris devinrent rouges luminescent, ses paupières écarquillées la démangeait. Ses yeux brûlaient, brûlaient à un tel point ! Elle poussa un son si sauvegement douloureux qu'elle n'entendit plus rien autour d'elle d'autre. Deux cicatrices fissurèrent son visage perpendiculairement à ses yeux, comme s'il les traversait. La lueur rouge s'éteint et tout devint noir.

"Suis-je devenue aveugle ?" Pensa t-elle intérieurement.

Puis elle revit brutalement. Elle vit comme elle n'avait jamais vu. Le monde paraissait tellement différent de ces yeux ! Les couleurs étaient augmentées en puissance et plus détaillées, elle voyait des couleurs qu'elle n'avait jamais vues auparavant. Les moindres détails lui sautaient au yeux. Cette araignée noire au tatouage bleuatre qui tissait sa toile sous la feuille du bosquet au fond du jardin, le faible balancement des roseaux près du lac, le passager du bus au carrefour du bout de la rue qui lisait sur son téléphone le dernier livre de Stephen King... Son ouïe et son odorat s'étaient dédoublés eux aussi. Tous les clapotements, cliquetis, aboiements ; les effluves, parfums lui parvenaient. Elle eut rapidement mal au crâne à essayer de les utiliser. Une autre émotion bizarre était qu'elle n'avait plus besoin de respirer. Elle n'y arrivait même plus !

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Elle s'observa. On aurait pu penser qu'il ne s'était rien passé si on la regardait, néanmoins son regard illuminant et captivant était juste... Terrifiant. Sa robe blanche était miraculeusement en même état que quelques minutes auparavant, ses cheveux avaient retrouvé leur coiffure par défaut, et il n'y avait aucune trace de sang, que ce soit sur elle ou autour. Aucune blessure rien. Seulement son regard terrifiant.

Elle ressentit alors un sentiment atroce. Sa poitrine se crispa, sa gorge devint sèche. Il lui manquait quelque chose. Elle ne se sentait pas bien.

Elle avait faim. Pas faim de nourriture habituelle, mais de sang. Elle avait besoin du sang de quelqu'un. Tout de suite. Elle vit alors le paparazzi, toujours le même depuis trois jours, qui avait pris des photos et des notes de l'évènement qui venait de se produire. Aube avait trouvé sa proie.

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PDV Aube

Je me rapprochais de lui doucement, et soudain, en l'espace d'une seconde, dénudais son avant-bras le rapprochant de mes lèvres et plantais mes crocs dans sa chair. Je l'entendis pousser un tout petit gémissement mais je n'y prêtais pas attention. Quel goût extraordinaire avait le sang humain ! Comment avais-je pu m'en passer avant ? Je mordis encore plus fort sa peau, un filet de sang coula et s'écrasa à terre en un plic-ploc tonitruant à mes oreilles. Avec toutes ma force je m'arrachais à mon festin, il ne fallait pas que je tue cette homme. Je m'essuyais la bouche d'un revers de main et me remis à la peinture, le paparazzi prenant ses jambes à son cou.

 

Trois jours plus tard...

Trois interminables journées s'étaient écoulées pour Indira qui ne cessait de rêver de son amoureux secret. Depuis quand avait-elle des sentiments pour qui que ce soit ? Cette question lui fit peur. Elle ne connaissait de son passé que ce qu'Aube le lui avait raconté. Peut-être avait-elle un petit copain ? Qu'est-il devenu ? Comment pouvait-elle être "amoureuse" d'un gars qu'elle ne connaissait que depuis une semaine. Mais toutes ces questions la ramenait à un seul point : elle avait eu un coup de foudre. Point barre. 

Le jour précédent, elle remis son rapport, son TCTED à son patron qui la félicita chaudement et l'augmenta. Elle devait maintenant tester les machines crées par les scientifiques de son équipe et en repérer les dysfonctionnements. Toujours pas très intéressant. De toute façon, rien ne lui paraissait attirant depuis la fuite de H*****. Il fallait qu'elle le revoie... Ou elle en mourrait. Voilà ce qu'elle avait pensé en observant la dernière toile réalisée par Aube, abstraite, dont les teintes principales étaient le rouge et l'orange, avec un trait noir vertical au centre. 

"Comme mon coeur. Brisé en deux parties qui ne se retrouveront que quand je le retrouverai."

Pathétique. 

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Aube... Elle avait l'air quelque peu différente depuis un peu de temps. Elle parlait plus, avec plus de vie, était... Joyeuse. Elle chantait, tout le temps, Indira s'endormait au son de ses berceuses mélodieuses. Sa voix portait loin... 

"Peut importe, JE DOIS VOIR HUNTERRRRRR !!!!!!!!"

Indira composa son numéro. Aucune réponse. Elle lui envoya alors un texto qui lui disait de venir la rejoindre au parc le plus vite possible, urgemment. Et ça l'étais urgent. Assise sur un banc public, elle comtemplait les allées et venues des passants pressés, des enfants coquins qui jouaient à chat ou se balançaient, des vieillars grincheux qui commentaient chaque nouvelle de la rbrique nécrologie du journal. Elle n'entendit pas l'homme s'asseoir à ses côtés.

"Je suis venu dès que j'ai reçu ton message. Qu'est-ce qu'il y a Indira ?" Demanda-t-il d'un ton plus sérieux.

"J'ai besoin de quelque chose, que toi seul peut me donner." Répondit-elle en piquant un énorme fard.

"Quoi donc ?"

Indira se leva, le prit par la main et l'emmena dans un coin plus tranquille.

"Tu ne va peut-être pas le comprendre, mais ça fait des jours que je l'attends ce moment, j'ai tellement besoin de..."

Screenshot_1059

Prise d'une soudaine tentation, elle l'embrassa du bout des lèvres alors qu'il écarquillait les yeux de surprise et d'incompréhension. 

"Je... Je suis désolée Hunter" Bredouilla-t-elle piteusement en se mordant la lèvre. "Je pensais que tu en avais aussi envie..." 

Elle s'enfuit en courant et pleurant à chaudes larmes. Elle venait de gâcher toutes ses chances de le conquérir... Tout ça pour un stupide baiser dont elle rêvait depuis une semaine. Ses sanglots remontèrent dans sa gorge et elle fut prise d'une quinte de toux. Elle rentra difficilement chez elle, et s'endormit tout habillée, cauchemardant sur échec malencontreux.

 

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Commentaires
N
"le passager du bus au carrefour du bout de la rue qui lisait sur son téléphone le dernier livre de Stephen King..." > J'aime tes références 8)<br /> <br /> <br /> <br /> La question était à savoir si j'arriverais à lire, sachant que je connais la suite... bah ouais, tu t'es vachement améliorée entre deux chapitres *^*
M
Beaucoup mieux la remise de ton chapitre précédent, et celui-ci par contre, fait attention avec tes points de vues, pas toujours évidant:<br /> <br /> Un coin du tu es en pdv interne sur Indira ou Aube et le suivant en externe, il va falloir te limiter je pense ;) <br /> <br /> <br /> <br /> Sinon c'est pas mal, continue comme ça !
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